Le marché du bien-être

Que ce soit en France ou dans le monde entier, le marché du bien-être est l’un des secteurs économiques qui connaît la plus forte croissance. C’est également un secteur en constante mutation et ceci, malgré les crises économiques que peuvent connaître ces pays.

  • Au niveau mondial, ce marché pèse 4 200 milliards de dollars,
  • Au niveau Français ce marché pèse 37.5 milliards selon l’INSEE. Il pèse plus lourd que l’industrie de la mode et du luxe (35 milliards d’euro) ou que l’industrie aéronautique et spatiale (32.1 milliards d’euro).
Marché du bien-être en France
37.5 Mrd d'Euros
Marché du luxe en France
35 Mrd d'Euros

Que représente exactement le secteur du bien-être ?

Ce marché englobe une grande variété d’activités telles que : les centres de massages, les spas, les thalassothérapies, les instituts de beauté, tous les praticiens de médecines douces (naturopathe, sophrologue, médecin chinois, hypnothérapeute, praticien PNL, ostéopathe, coach, etc.), les cours collectifs de yoga, Pilates, Qi Gong, Tai Chi, etc., les centres de remise en forme, les activités de clubs sportifs et d’activités de loisirs, les formations professionnelles dans le domaine du bien-être, l’édition de livres sur le développement personnel, les lieux de remises en forme, les séjours touristiques spécialisés comme les retraites détox, les séjours de jeûne, etc., le marché du bio, de la diététique, etc.

Pourquoi une telle croissance de ce marché du bien-être ?

L’évolution constante de ce marché depuis quelques années est multifactorielle. Voici quelques explications qui nous permettent de comprendre pourquoi une telle évolution pour ce marché est une réalité et n’est pas près de s’arrêter.

Dans les entreprises

Les entreprises sont confrontées à un monde globalisé ou la concurrence est de plus en plus prégnante, les modifications structurelles sont constantes et de plus en plus rapide. Ces entreprises demandent donc à tous ses salariés de s’adapter à ces changements. Elles recherchent également la performance et la productivité. Cela n’est pas sans conséquence sur leur état de santé globale (à la fois physique et mental). On retrouve donc dans ces entreprises des troubles musculosquelettiques, des Burn out, des Bore out, des pertes de sens, des conflits entre salariés de même niveau ou avec la hiérarchie, etc.

Le bien-être est donc entré dans les entreprises Française, notamment grâce aux obligation légales qui imposent aux employeurs de prévenir la pénibilité, les risques psychosociaux (RPS), d’assurer l’ergonomie au travail, de prévenir les accidents au travail, les risques liées à l’utilisation de produits toxiques et polluants, etc. L’article L.4121-1 du Code du travail dit que « l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs» . Ces mesures sont effectivement dédiés au bien-être des salariés, mais également pour favoriser leur performance et leur présentéisme. Concrètement, nous voyons dans les entreprises de plus en plus d’intervenants en massage assis, en yoga, en qi gong, en sophrologie, en méditation pleine conscience, en gestion du stress, etc.

La facilitation des démarches administratives

Un autre facteur qui a permis le développement de l’offre dans le secteur du bien-être, est la réduction de la complexité administrative liée à l’installation des nouveaux entrants dans ce secteur. En effet, la création du statut d’auto-entrepreneur à permis à un grand nombre de personnes de pouvoir continuer à travailler tout en créant une activité professionnelle indépendante. Ils sont 1.3 millions d’auto-entrepreneurs en France en 2019. On peut noter également que la création de la rupture conventionnelle sans perte de droits au chômage à faciliter l’installation d’un grand nombre d’intervenant du secteur du bien-être.

Meilleur respect de l’environnement et donc de l’individu

En effet, depuis des décennies, nous sommes dans une société de consommation et de croissance qui fait de nombreux dégâts sur notre planète et sur les individus. Pas une journée ne passe sans que l’on entende parler de réchauffement climatique, de fonte des glaces, de déforestation, de perte de biodiversité, etc. Cependant, depuis quelques années, il y a une prise de conscience grâce aux lanceurs d’alertes, aux associations de protection de l’environnement, des scientifiques ou de regroupement de scientifiques comme le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui nous informent et nous mettent face à nos responsabilités. Le développement de l’exode rural, nous a fait nous déconnecter de la nature, nous ne voyons pas les dégâts occasionnés et nous vivons sur un rythme qui n’est plus en lien avec le rythme de la nature.

Nous gérons notre planète un peu comme notre santé. Nous consommons beaucoup trop par rapport à nos besoins et ces excès apportent maladies civilisationnelles comme dégradation de l’environnement.

Des praticiens comme les naturopathes ou les praticiens en médecines chinoises sont des spécialistes de l’homéostasie et permettent de comprendre les cycles de la nature et de l’homme pour que celui-ci puisse vivre en harmonie avec son environnement.

Programmes de prévention santé et maladies civilisationnelles

Les maladies dites de civilisation sont des maladies liées au style de vie. L’augmentation de ces maladies est présente surtout dans les pays industrialisés, de par leur mode de vie et par l’espérance de vie croissante (papy boomers). Ces maladies, sont le plus souvent liés à une mauvaise alimentation, une sédentarisation, la consommation d’alcool, de tabac, de drogues, de médicaments, etc. On trouve dans cette catégorie de maladies de civilisation, des pathologies comme : maladies cardio-vasculaires, AVC, cancers, obésité, diabète, maladies neuro-dégénératives, troubles respiratoires, troubles musculosquelettiques, troubles mentaux et émotionnels (insomnies, dépression, stress, etc.), etc.

Les pouvoirs publics ont pris la mesure de cette « épidémie » et ont mis en place des programmes de prévention pour limiter les effets délétères sur la santé des individus et aussi pour diminuer les coûts que représentent et vont représentés ces maladies pour le système de sécurité sociale. On peut citer le programme PNNS (programme National Nutrition Santé) avec des slogans que nous connaissons tous comme : manger-bouger, manger ni trop gras ni trop salé, ou encore manger 5 fruits et légumes par jour).

Nous sommes tous confrontés de près ou de loin à ce type de maladies et nous prenons conscience que nous avons une responsabilité individuelle quand au maintien de notre équilibre vital. Individuellement, nous sommes responsables de notre santé et de plus en plus de Français mettent en place des choses pour prévenir la maladie et font de plus en plus appel à des professionnels du bien-être pour les accompagnés. Cela ce manifeste notamment par :

  • La recherche d’une meilleure alimentation en consultant des spécialistes de l’alimentation (diététicien, nutritionnistes, naturopathe, etc.) comme dans la recherche de produits sains à consommer avec le développement des circuits courts, le bio, le local, les produits de saison, etc.
  • La recherche d’un meilleur équilibre mental et émotionnel pour éliminer tout le stress du quotidien qu’il soit du à la pression sociale, à l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle, par la pratique de la méditation, de la sophrologie, la méditation pleine conscience, etc.
  • La recherche de bien-être par les massages, la thalassothérapie, le thermalisme, etc.
  • La recherche d’une meilleure santé physique par la pratique du sport, ou de disciplines comme le yoga, le tai-chi, le Qi gong, etc,

Les scandales sanitaires

Les Français font partie des plus gros consommateurs de médicaments en Europe pour certains types de médicaments comme les antidépresseurs, les anxiolytiques, des sédatifs, des antibiotiques. Mais nous avons été récemment confrontés à plusieurs scandales sanitaires sur les médicaments qui ont engendré de la défiance par rapport à l’allopathie et au secteur pharmaceutique. Beaucoup de Français recherchent des solutions plus naturelles et plus douces. C’est ce que l’on peut observer avec le développement de l’utilisation des huiles essentielles, des plantes, de l’acupuncture, etc. Cette défiance à un risque puisque l’on a des individus qui sortes complètement du circuit médical classique pour s’automédiquer et quelque fois mettre en danger leur santé. Il faut préciser que ce n’est pas parce que c’est naturel que ce n’est pas sans danger. Pour rappel, notre système de santé est un des plus performant au monde ce qui fait de nous l’un des champions de l’espérance de vie mondiale. Il serait dommageable de le rejeter et de le diaboliser.

L’évolution du marché du bien-être et des médecines dites douces se fait dorénavant en complémentarité avec la médecine dite allopathique et non en parallèle car en géométrie des droites parallèle ne se croisent jamais. Chacune des approches de santé travaille de plus en plus en collaboration avec un seul objectif : améliorer la santé des Français. Et c’est ce que l’on remarque, avec l’apparition de plus en plus de centre médicaux, paramédicaux ou de bien-être qui permettent l’association de plusieurs praticiens avec certains qui ont une approche allopathique et d’autres une approche dite douce mais qui permettent les échanges.

Autres facteurs de développement du marché

D’autres facteurs ont permis le développement du marché du bien-être comme :

  • Le développement de l’offre des Box (bien-être, séjours spa, etc.) depuis près de 15 ans ont permis de faire découvrir à de nombreuses personnes les soins du secteur du bien-être,
  • Depuis quelques années, les hommes sont aussi consommateurs de bien-être grâce à l’évolution des mentalités,
  • Les nouvelles générations sont tout petit baignées dans le bien-être avec des parents qui se forment au massage bébé, qui leur propose des soins naturels, etc. Ces jeunes qui sont sensibilisés, seront un jour consommateurs avec le développement de leur pouvoir d’achat,
  • La presse et l’édition fait beaucoup pour le développement de l’information sur les métiers du bien-être. Le nombre de magasines liés au bien-être s’est beaucoup développé. Le nombre de mètres linéaires de livres dédiés au bien-être, à la méditation, à l’alimentation, à la santé a fortement augmenter dans les magasins spécialisés.

Cette liste de facteurs qui ont permis le développement du marché du bien-être n’est pas exhaustive et chaque année il connait de nouvelles évolutions. Ce secteur d’activité offre donc de nombreuses opportunités aux nouveaux entrants. Nous veillons donc à faire constamment évoluer notre offre de formation pour suivre les nouveaux besoins des clients.

Aller au contenu principal